En mouvement

Le désir de paix, de calme et de sérénité a commencé à me hanter au début des années 90, mais l'opportunité de bouger ne s'est pas présentée avant 1996. Après avoir assisté à un festival à Tubac, en Arizona, un ami nous a suggéré de faire une promenade (drive- environ, vraiment) en Arizona. La ville de Patagonie a été notre premier arrêt et je n'ai vraiment pas eu besoin de chercher plus loin car je me suis tout de suite sentie comme chez moi. Nous avons exploré en nous dirigeant vers le nord dans la région de Sedona, puis nous nous sommes dirigés vers le Nouveau-Mexique. Il y avait plein de beaux spots mais la Patagonie ne m'a pas quitté. J'y suis vite retourné et j'en ai rapidement fait ma nouvelle maison.

J'ai toujours voulu vivre dans une petite communauté et cette ville de 850 habitants s'est avérée idéale. À 4500 pieds, Red Mountain et Mt. Wrightson, (le plus haut sommet du sud de l'Arizona), entourent la Patagonie. Il se trouve dans une vallée tranquille de sentiers de randonnée, possède un ruisseau toute l'année, un climat modéré, des prairies, des bosquets de mesquite, une faune abondante et un magnifique lac. C'est une communauté unique d'éleveurs, d'artistes et de gens qui aiment cette ville et s'acceptent très bien les uns les autres.

Eh bien, je me suis bien intégré et j'ai commencé à fabriquer des flûtes ici. Cela m'étonne toujours de pouvoir fabriquer des flûtes dans un endroit aussi caché et de pouvoir encore répandre cet instrument magique dans le monde entier. Dieu merci pour UPS, FedEx et Internet (OK, la poste aussi). La nature de ce pays des merveilles a inspiré ma première flûte de randonnée illustrée sur la page du calendrier de ce mois-ci. La flûte devait être de construction simple, légère et petite, solide et facile à jouer. J'ai choisi l'acajou parce qu'il a un bon son et qu'il est relativement léger étant donné qu'il s'agit d'un bois dur. Pour le garder simple et facile à jouer, j'en ai fait une flûte à échelle pentatonique droite à 5 trous. La finition était une couche mate d'huile de tung avec un fétiche discret qui se glisserait facilement dans n'importe quel sac.

Au fil des ans, nous avons continué à fabriquer cette flûte dans différents bois et elle est devenue connue sous le nom de "Little Hawk". De nombreux professeurs d'école et de flûte ont découvert qu'il est idéal à utiliser dans leurs salles de classe car il rend l'apprentissage d'un instrument facile et amusant. Dans nos écoles Patagonia locales, les enfants apprennent la flûte à partir de la 4e année. Cela a été un tel succès que nous avons développé un programme qui accorde une attention particulière à toute école qui a un enseignant engagé à inclure la flûte dans son programme.

Lorsque j'ai déménagé pour la première fois en Patagonie, j'ai dû repartir de zéro en construisant un atelier de menuiserie. Ce processus m'a éloigné de la fabrication de flûtes pendant une période d'environ six mois. Pendant ce temps, je rongeais mon frein pour recommencer à fabriquer des flûtes. Je rêvais quotidiennement de nouveaux designs et de moyens d'améliorer la qualité sonore des instruments. N'étant pas patient, j'ai commencé à installer mes outils à l'extérieur et j'ai commencé le processus de fabrication. Malheureusement, je n'étais pas familier avec la mousson ici et un après-midi, il a commencé à pleuvoir – leçon apprise – soyez patient et ne poussez pas l'enveloppe.

Une fois la boutique terminée, le défi suivant était de comprendre comment construire les flûtes à partir d'un seul morceau de bois. Jusque-là, j'ai fendu le bois, creusé le centre, puis collé les moitiés ensemble. Ce processus était le processus de longue date pour la plupart des fabrications de flûtes. Cette méthode était difficile car l'accumulation d'humidité dans l'embout buccal dilatait le grain du bois et les flûtes avaient le potentiel de se fendre le long des joints de colle. Cela arrivait si souvent que j'ai décidé qu'il devait y avoir un meilleur moyen.

N'étant pas moi-même un génie de la mécanique, les recherches m'ont amené à expérimenter dans de nombreuses directions différentes. J'ai exploré de longs forets, qui perçaient une flûte droite et uniforme tous les 10 essais. Le reste du temps, le foret soufflait sur le côté de l'ébauche de bois. Ensuite, un ami m'a présenté un outilleur-ajusteur qui s'est intéressé à mon défi et m'a aidé à fabriquer un foret personnalisé qui avait un petit foret pilote fixé à l'avant du foret de diamètre principal. Cela augmentait le pourcentage de réussite mais restait problématique car le forage devait être parfaitement droit. Il devait descendre directement au centre de l'ébauche de bois. Au cours de ce processus, j'ai développé des compétences linguistiques plutôt « colorées ».

J'avais un voisin qui était un passionné d'armes à feu ainsi qu'un armurier. Un après-midi, il m'a invité à aller à son stand de tir. Nous faisions une pause et au cours d'une conversation, je lui ai parlé de mon défi ennuyeux de flûte. Il est devenu très pensif mais rien n'en est sorti jusqu'au lendemain quand il m'a appelé et m'a dit qu'il avait la solution à mon problème.

(...à suivre...)